beatricedarmagnac.com

Vendredi 12 mai 2023, 18h-20h : TABLE RONDE
Aménager/Imaginer. Sciences de l’environnement et création artistique en proie à l’urgence climatique.
Avec la participation de Nathalie Madrid, Écologue et géographe, Déléguée Conservatoire du littoral ; William CaudronIngéniérie agro/environnement, chargé de mission Forêt et Biodiversité, PNR Landes de Gascogne ; Beatrice Darmagnac, artiste ; Christophe Doucet, artiste ; Pierre Labat, artiste ; et Lydie Palaric, directrice de la Forêt de l’art contemporain, François Loustau / La maison et Marie-Anne Chambost / Pointdefuite.

CLIMATE MIRACLE

Mes recherches actuelles prennent place dans un système/contexte en création,
héritier de mes précédents travaux :
Le projet CLIMATE MIRACLE est le lieu naturel/artificiel/spirite effectif de mes réalisations.

CLIMATE MIRACLE sera hybride et transversal.

« La différence décisive entre les improbabilités infinies
sur lesquelles repose la réalité de notre vie terrestre,
et le caractère miraculeux inhérent aux évènements qui établissent la réalité historique,
c’est que dans le domaine des affaires humaines nous connaissons l’auteur des miracles.
Ce sont les hommes qui les accomplissent, les hommes qui,
parce qu’ils ont reçu le double don de la liberté et de l’action,
peuvent établir une réalité bien à eux. »

Hannah Arendt,
La crise de la culture,
folio essais, 1972, p. 222

Photographie d’installation, Dreamctacher, 2010
650 x 350 100
Filet protection falaise anti-chute de pierres, rêves
@beatricedarmagnac

Présentation


« Il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante »
Friedrich Wilhem Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883-1885

Démarche résumée
Je questionne le lien de l’homme à l’espace environnemental,
naturel/artificiel/spirite.
De ce fait dépendent tous les principes de la construction identitaire,
économique, politique, imaginaire, sensuelle.
Et la représentation de cette relation, des connaissances et
croyances qui en découlent.

Le milieu montagnard, au « réalisme magique » prégnant, m’a conditionné dans ma perception du monde, comme si un concentré d’existence, de ressentis, de confrontations aux éléments et phénomènes, cristallisait la conscientisation dans ce laboratoire des extrêmes.
Je travaille, au sens premier du terme, avec ces intellectualisations,
ces représentations, ces matérialités, ces forces, ces projections.
Et je propose de nouvelles réalités.
Ou plutôt, je révèle celles qui sont en présence et non considérées,
dans et autour de l’homme.

Je m’autorise tous les médiums et formes, pour rejouer chaque fois l’adrénaline du nouveau, et ne céder à aucune recette.
En résulte une multitude de possibles, transdisciplinaires, où le geste, la possibilité de l’accident esthétique, servent le propos de la recherche sur la notion de paysage et le complexe apparition/disparition qui lui tient au corps.

Je m’intéresse particulièrement à la neuroesthétique, la géoingénierie, et la réalité virtuelle. Aux tensions des théories de la communication, leurs effets et processus.

J’aborde alors les faits de désynchronisation paysagère, de mémoire, de paysages fantômes, paysages capitalistes asservis, Genius Locci, plantes pionnières et friches mentales, la manipulation des pensées paysagères et du climat, de planète inchangeable, de biosphère 1,2 et 3, etc…

.

.

.

Biographie rapide
Je suis née à Lourdes, cité mariale.
J’ai vécu toute mon enfance en face d’un cimetière qui était mon terrain de jeu.
En toile de fond, les Pyrénées et leurs volumes. Je faisais déjà à l’époque un « emprunt de paysage », c’est-à-dire que j’incluais mon espace proche dans un espace lointain et établissait esthétiquement un lien, une logique de territoire, une interdépendance.

C’est en arpentant les allées que j’ai découvert la dévotion des vivants figée dans les plus belles pierres et les plus étranges formes.
Il était question de glorifier les mémoires.
J’ai décortiqué ce mot et ses manifestations.

Mais j’ai aussi vu des feux follets.

Toutes les conditions étaient là pour que je m’émerveille sur les
formes et matérialités naturelles, même inframinces, sur les
pratiques, sur les croyances, les fantômes. Les offrandes.
Les tentatives de communications et de médiations.

J’ai usé mon corps dans ces recherches d’extrême, d’autres mondes, avant de revenir vers l’humain.

Mais dans cette errance, j’ai défini ce qu’est le paysage, et tous ses layers économique, géologique, sociaux, etc… soit écosophique.

J’aime la technologie car je la sens possiblement foireuse, entre échec et célébration.
Je m’en sers. J’y réfléchis. Je la poétise.

Activiste culturelle, je suis sur le terrain, car je crois en l’art.
Je crois qu’il faut le présenter partout, même dans les lieux les plus improbables.
Quels sont-ils justement ?

Punkélectro, païenne, exploratrice du proche, éco-féministe, et rugueuse,
j’ai, pourtant, toujours voulu proposer un avenir,
voir même un paradis, (cf série Jeu d’absenceParadeïsos, cistus sérotonie),
ou des miracles…

.

.

.

Caprices
Le rapport au paysage
entre imaginaire et mémoires

Photographies documentaires d’installation,
Caprices, Maignaut-Tauzia, 2021
gabions, paysage imaginaires de ruines, ruines enfouies, mémoire collective
60m2
@beatricedarmagnac

et actuellement en collaboration avec le STUDIO DF*

MONDES SENSIBLES 4 – Paysages
Béatrice Darmagnac, Aline Part

Depuis le début de l’année 2022, Omnibus présente une série d’expositions intitulée Mondes sensibles consacrée à la nature et aux différentes formes du vivant. Chacune d’elle associe deux artistes femmes qui nous invitent à repenser notre relation au monde, par les thèmes qu’elles abordent ou les matériaux qu’elles utilisent.
Après Echos avec Inès Lavialle et Sorane Rotellini, Créatures avec Virginie Cavalier et Louisa Raddatz, Strates avec Denise Bresciani et Océane Moussé, la dernière exposition du cycle réunit Béatrice Darmagnac et Aline Part, des artistes qui s’intéressent tout particulièrement au paysage, entre cadrage, recomposition du réel et imaginaire.

EXPOSITION DU 10 NOVEMBRE AU 17 DECEMBRE 2022
Du mercredi au samedi de 15h à 19h
Entrée libre

Sacré-coeur
Emotion paysagère

Jeux d’Absences

Photographie issue de la série Jeu d’absence. Paradeïsos, cistus sérotonie, 2010-2023
villa en construction, graines pyrophytes dissimulées, catastrophe latente,
Production Galerie Omnibus
@beatricedarmagna
Cartel Jeu d’absence. Paradeïsos, cistus sérotonie, 2013-2022,
@beatricedarmagnac

Presse

Article Connaissance des arts juin 2020
Les paysages mentaux de Béatrice Darmagnac
Rubrique Nouveau Talent
Béatrice Darmagnac / David Shrigley
N.A! Project

This image has an empty alt attribute; its file name is 1.jpg
This image has an empty alt attribute; its file name is 2.jpg

Recherches

Parallel Univers, 2016
Photographie d’installation
2 vidéoprojections du film Interstellar de Christopher Nolan, se faisant face,
considération du système d’écran,
particules de lumière sur les particules de lumière,
120 x 250 x 100
©beatricedarmagnac



Nous constatons que les impulsions cérébrales sont magnétiques et lumineuses.
C’est le phénomène actif lorsque nous avons des images mentales, que nous les visualisons.
Il existe donc pour moi un paysage mental, physique et magnétique, qu’il est possible de sculpter.
Comme Robert Smithson parlait de Site et Non-Site, je poursuis la recherche avec un possible In-Site.

Création graphique, impression métal
Intramount, I.M.P. Company (Images Mémorielles Projectives Company), 2022
60 x 60
@beatricedarmagnac

.
.

.

.

« L’homme dans sa double structure créatrice, est […] à la fois plastique et plasticien.»

« Man in his dual creative structure is […] both plastic and plastician.»[1] 

Joseph Beuys

Quelques pièces invitant à la visite du site

.

Photographie documentaire d’installation,
Cascade, Observatoire du Pic du Midi de Bigorre, 2011
Glace, fluorescéine, territoire extrême
350 x 250 x 100
@beatricedarmagnac
Photographie documentaire d’installation, Poudreuse , 2016,
enduit poncé, poussière, plinthe, gravité, motif de chaine montagneuse, lumière artificielle,
sculpture évolutive
120 x 10 x 30 cm,
Production Centre d’Art CIAM La Fabrique
@beatricedarmagnac
Photographie documentaire d’installation,
La part des anges/La vague, 2014
bâche microfibre, PC sur plateaux, gelâtes bleues et violettes,
chaleur dégagée par l’usage électrique, mouvement et bruit de la vague irisée,
scène de théâtre, théâtralité du phénomène,
500 x 400 x 250 cm
Résidence de création
Production Théâtre Le Pari, 2014
@beatricedarmagnac
Photographie documentaire d’installation In Situ, Jardin de résilience, 2013
Motif de faille, pelouse pavillonnaire défoncée, plantes pionnières, capteurs mouvements et hygrométrie, données internet, modulations .
Sculpture évolutive physique 4000 x 100 x 6000 cm, et virtuelle
en collaboration avec l’association Blackbirds Montpellier.
Production 7e Rencontres Arts et Paysages, l’existence virtuelle chronologique
et antéchronologique de cette pièce jusqu’à anéantissement.
@beatricedarmagnac
Photographies de la scénographie pour la pièce Comment Wang Fu Fut sauvé des eaux
adapté du roman de Marguerite Yourcenar de la compagnie De la Tong
Production Le Pari, Tarbes, 2014
@beatricedarmagnac
Pièce, La Vague, 2010,
image issue de la série Images Projectives, grille, titre,
70 x 50,
Production Galerie Omnibus
@beatricedarmagnac
Photographie d’Installation, Disturbed and shaped by a flow, 2016
350 x 250 x 150
Production Observatoire de l’Eau, MDE
Vidéo, Shorty, 2009
Production Le Parvis Centre National d’Art Contemporain
@beatricedarmagnac

.

Sublime, the mother of stones, Collaboration Marbre Band

Performance Nostos Algos
pour le groupe électro Marbre.
Maquillage sans miroir,
retrouver un paradis perdu,
inspiré de Divine.
Naissance du personnage
Mother of Stones, Sublime.
@beatricedarmagnac
@marbreband
2020

le mot des autres

Lettre de Jean-François Dumont actuellement directeur général de l’ESAD des Pyrénées Tarbes/Pau

« J’ai connu Béatrice Darmagnac lors de son diplôme en 2010 sanctionnant avec félicitations du jury cinq années d’études à l’ESAD des Pyrénées ( École Supérieure d’Art et de Design des Pyrénées, Pau-Tarbes).

Pour l’occasion elle réalisa un geste invisible et subversif qui amorça d’ailleurs une des premières réflexions artistiques sur le post-anthropocène…alors même que la définition de l’ère de l’influence anthropique était encore en débat dans les milieux scientifiques spécialisés.
Deux visions dominantes du post-anthropocène s’affrontaient alors et aujourd’hui encore.
Mais le scénario que défendait Béatrice Darmagnac à l’époque, était celui du cataclysme environnemental, selon lequel le changement climatique et les catastrophes physico-chimiques allaient rendre la planète non-habitable.

Pour son DNSEP, elle sema des graines pyrophytes un peu partout dans le monde. Et encore aujourd’hui, à chaque fois qu’elle se déplace dans des friches, des zones habitées ou des espaces de prestige pour qu’après la catastrophe ( une explosion nucléaire ? l’embrasement des terres par le feu, par la chaleur ?) ces graines aux propriétés résilientes se mettent à pousser. Afin que la vie reprenne son cours…sans nous.  
Les pyrophytes ont en effet la particularité de se « réveiller » qu’après une agression thermique puissante!

Cette œuvre / concept conçue pour son diplôme figure donc comme un « statement ». Comme l’axe central d’une démarche qui interroge principalement la relation prédatrice que l’homme entretien à son environnement. Un mouvement qui la conduit de l’environnement au paysage qu’elle définit comme un système où des existences différentes mais symbiotiques cohabitent.
Ce paysage qu’elle investit est donc à la fois réel, mental, mythologique et physique. Depuis lors l’artiste œuvre sur le terrain, au cours de performances, d’installations immersives et in situ, dans des lieux dédiés, ramenant la dimension paysagère dans l’espace bâtit. Travaillant sans relâche, à l’appui d’une recherche universitaire, sur la question du paysage, de sa perception et de sa représentation, en mêlant le naturel et l’artificiel.

Extrait de lettre de Magali Gentet, directrice du CNAC Le Parvis,
dans le cadre d’une demande de résidence artistique européenne.

« I met Béatrice Darmagnac when she was graduated in 2010 and congratulated by the jury on five years of study at the ESAD des Pyrénées (Higher School of Art and Design of the Pyrenees, Pau-Tarbes).

For the occasion she made an invisible and subversive gesture that began one of the first artistic reflections on the post-anthropocene… even though the definition of the era of anthropogenic influence was still being debated in specialized scientific circles.Two dominant visions of the post-Anthropocene clashed then and even today.But the scenario that Beatrice Darmagnac defended at the time was that of the environmental cataclysm, according to which climate change and physical-chemical disasters would render the planet unhabitable.

For her DNSEP, she sown pyrophyte seeds all over the world. And even today, every time it moves in wastelands, inhabited areas or prestigious spaces so that after the disaster (a nuclear explosion? the burning of the land by fire, by heat?) these seeds with properties resilient people are starting to grow. So that life can resume its course… without us. The pyrophytes have the peculiarity of « waking up » only after a powerful thermal aggression !

This work/concept designed for his diploma is therefore listed as a « statement ». As the central axis of an approach that mainly questions the predatory relationship that man maintains to his environment. A movement that leads it from the environment to the landscape that it defines as a system where different but symbiotic existences coexist. This landscape she invests is therefore at once real, mental, mythological and physical. Since then the artist has been working in the field, during performances, immersive installations and in situ, in dedicated places, bringing the landscape dimension back into the built space. Working tirelessly, in support of academic research, on the question of landscape, its perception and its representation, mixing the natural and the artificial.

Excerpt from Magali Gentet’s letter, director of the CNAC Le Parvis, as part of an application for residency.


[1] Reithmann, Max, Joseph Beuys : la mort me tient en éveil, Choix d’entretiens et essais, traduit de l’allemand par Edmond Marchal en collaboration avec Annie Reithmann, éditions ARPAP, Paris.
ISBN : 2-905992-52-2 ; P. 18



.
.
Exhibitions points and partners

Fondation N.A! Projects
CNAC
La Fabrique
devenu
ENDA


Send Me a Message